Crise d'angoisse
Crise d’angoisse, crise de panique, attaque de panique ou encore (anciennement) crise de spasmophilie … tous ces noms pour désigner un seul état très désagréable. Tellement désagréable qu’il arrive parfois que la personne qui l’a vécu, développe une peur très intense de le revivre. Il arrive parfois que cette personne se met à éviter l’endroit où elle l’a vécu pour la première fois, voire tous les endroits susceptibles de la provoquer (la voiture, les transports en commun, les ponts, les autoroutes, les foules, les espace trop vastes, etc.). Dans le jargon des psys, on appelle ça « trouble panique avec agoraphobie ». Il s’agit d’un trouble très handicapant qui peut mener la personne jusqu’à ne plus du tout sortir de chez elle et cela parfois pendant plusieurs années.
La crise d’angoisse est un état où l’angoisse est tellement intense qu’on peut avoir l’impression de mourir. Il n’est pas rare qu’une personne qui fait une crise d’angoisse pour la première fois, appelle les pompiers ou le SAMU car elle a réellement l’impression d’une mort imminente. Rassurez-vous, on ne meurt pas d’une crise d’angoisse, même si ce que l’on ressent peut être très impressionnant. Le cœur qui s’emballe, la sensation de ne pas pouvoir respirer avec un sentiment d’oppression, de perdre le contrôle et parfois avec des vertiges, des nausées, une douleur thoraciqueavec ou encore la tête qui bourdonne ou des fourmillements dans les bras et les jambes.
Les symptômes de la crise d’angoisse sont les mêmes que ceux de la peur (voir onglet « Anxiété ») mais avec une intensité telle qu’on finit par avoir peur de cette peur. Car oui, avoir peur d’une crise d’angoisse n’est rien d’autre que la peur de la peur. Quand on a peur de la peur, ça génère encore plus de peur. Et nous voilà dans un cercle vicieux car on finit par avoir peur des symptômes de la peur ce qui va aggraver ces symptômes. Plus j’ai peur car mon cœur bat fort, plus il battra fort.
Certains patients me disent qu’ils essaient des exercices de relaxation lorsqu’ils sentent une crise de panique arriver mais que cela ne marche pas. Pourquoi ? Car essayer de se relaxer lorsqu’une crise de panique arrive sont des informations contradictoires pour notre cerveau. La peur est le signe que notre cerveau a détecté un « danger » et qu’il essaie de mobiliser notre corps pour nous « sauver la vie ». Pour cela, il active un circuit spécifique du système nerveux central. C’est le système sympatique, celui qui nous prépare à l’action. Quand nous voulons nous détendre, cela nécessite l’activation du système parasympatique, celui qui nous prépare au repos. Or les deux ne peuvent pas s’activer en même temps. Il en résulte un combat souvent perdu d’avance car la priorité de notre cerveau sera « nous sauver la vie ». Notre cerveau nous préfère sain et sauve, même au prix de se tromper et de tirer une sonnette d’alarme pour rien.
Si la relaxation ne marche pas forcément, que peut-on faire ? Dans un premier temps, on peut essayer de diminuer l’afflux d’oxygène dans notre sang en bloquant la respiration pendant quelques secondes entre chaque inspiration et expiration. On peut également faire une activité physique modérée comme par exemple aller marcher. Puisque la peur nous prépare à l’effort physique alors pourquoi ne pas le faire ? On peut aussi utiliser une relaxation mixte (relaxation de Jacobson) qui alterne des contractions musculaires et des relâchements. On ne force pas à se relâcher ; c’est la contraction musculaire intense qui va amener avec elle le besoin de relâcher automatiquement.
Pour venir à bout d’un trouble panique avec ou sans agoraphobie, un travail thérapeutique est nécessaire pour identifier les facteurs déclenchants et les facteurs de maintien … et surtout pour venir à bout des comportements d’évitement qui aggravent cette problématique.
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